Les Phobies

 

Les phobies sont fréquentes dans la vie psychique normale, elles peuvent devenir pathologiques par leur intensité et leurs impacts quotidiens qui entraînent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement socioprofessionnel.

  • La phobie sociale renvoie à une peur persistante et intense de situations sociales ou de performance durant lesquelles il y a exposition à l’éventuelle observation attentive de personnes non familières. L’exposition provoque  une anxiété avec des émotions de peur et  de honte, une surémotivité et une vulnérabilité. Les situations sociales sont sources d’anxiété : situations formelles et de performance (examen, manger en public, prendre la parole en public…), affirmation de soi, interactions informelles approfondies, interactions informelles brèves, observation  par autrui . 
    Les phobies spécifiques  font écho à une peur persistante de grande intensité irraisonnée ou excessive, déclenchée par la présence ou l’anticipation de la confrontation à un objet ou une situation spécifique. Elles sont de différents types : animal (souris, araignée) ; environnement naturel (hauteurs, vide, tonnerre,...) ; sang, injection ; accident ; situationnel (lieux clos : claustrophobie, transports : voiture, avions) ; peurs de vomir (émétophobie), de s’étouffer, d’objet (couteaux, ciseaux)…
    Trois types de peur sont associés à l’objet phobogène : la peur de l’objet lui-même et de son éventuel danger (mourir étouffé dans un ascenseur, se faire mordre par un chien…), la peur de l’intensité et du non contrôle de la réponse anxieuse (infarctus, folie…), la peur des conséquences sociales suite à une attitude de non contrôle face à l’objet phobogène.
  • L’agoraphobie est une anxiété irraisonnée et intense liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile de s’échapper ou ne pas trouver de secours en cas de panique. Les peurs agoraphobiques typiques : se trouver seul en dehors de son domicile ; être dans une foule ou dans une file d’attente ; dans un magasin ; dans le métro... 
    Les difficultés viennent, quand dans des situations de haute densité d’informations, la personne  n’arrive pas à organiser car il y a trop d’informations à gérer et se trouve donc dans un état de surtraitement de l’information.
  • La dysmorphophobie (le body dismorphic disorder - BDD) renvoie à l’image de soi,  la crainte concernant un défaut imaginaire de l’apparence physique.  Si un défaut physique est visible, la préoccupation devient alors démesurée et excessive. Elle fait perdre le sens du réel et engendre des comportements de repli.

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