L’EMDR, méthode de traitement psychothérapeutique découverte et développée à la fin des années 80  par Francine Shapiro, a principalement une indication thérapeutique dans le traitement des états de stress post-traumatiques ou des états de stress aigus.

L’EMDR est une technique efficace qui a fait l’objet de nombreuses études très documentées au niveau de la littérature et qui est validée dans le traitement du stress post-traumatique (American Psychologist Association (1998), International Society for Traumatic Stress Studies (2000), Department of Health en Angleterre (2001).

Si l’EMDR est principalement utilisé pour traiter les traumas uniques et récents comme les accidents de la voie publique, les agressions, les viols et les traumas répétitifs qui trouvent leur origine dans l’enfance comme la maltraitance, les abus, son application est plus large. L’EMDR s’applique également dans les troubles de l’adaptation (deuils, séparations, souffrance au travail…) et plus généralement en cas de pensées négatives, là où il y a remise en question du système de croyances, et où les relations interpersonnelles sont insécurisées.

L’EMDR repose sur  la capacité de s’auto guérir et sur l’existence d’un système adaptatif de traitement de l’information. D’après Francine Shapiro, quand un trauma survient, il peut se retrouver bloqué dans le système nerveux avec le souvenir d’origine, les sons, les pensées, les émotions du passé et les sensations physiques. La thérapie EMDR entraîne le déblocage du système nerveux et permette au cerveau de retraiter l’expérience traumatique. Ce processus peut être assimilé à ce qui se produit pendant le rêve (phase paradoxale REM) où les MO (mouvements oculaires) rapides facilitent le retraitement du matériel inconscient. Il est important de noter que c’est le patient qui active le processus de guérison et qui en garde le contrôle exclusif.


Le protocole est rigoureux se conduit en plusieurs étapes, ce qui garantit le bon processus du traitement : anamnèse (histoire du patient), installation des ressources nécessaires (lieu sûr, relaxation, cohérence cardiaque, méditation, outils d’autosoin…), préparation et plan de ciblage, évaluation des blessures émotionnelles, désensibilisation (le traitement adaptatif de l’information ou TAI), installation de la cognition positive, scanner corporel, clôture avec fixation de l'idée positive sur le souvenir de l’évènement traumatisant.